Africa Finance Corporation (AFC), acteur clé dans le domaine des infrastructures en Afrique, a récemment annoncé un investissement majeur dans le complexe cuprifère de Kamoa-Kakula en République Démocratique du Congo (RDC). L’octroi d’un prêt senior de 150 millions de dollars à Kamoa Copper marque une étape significative dans le développement de cette mine souterraine de cuivre, l'une des plus importantes du continent. Ce projet illustre l'engagement de l’AFC à promouvoir une valorisation locale des ressources naturelles et à stimuler la prospérité économique en Afrique. Ce résumé intègre les points clés de deux articles distincts sur ce sujet, offrant une vue d'ensemble cohérente et approfondie de cette initiative stratégique. [1]

Détails de l’Expansion

Le complexe de Kamoa-Kakula, situé à l’extrémité ouest de la ceinture cuprifère d'Afrique centrale, est reconnu pour sa production de cuivre de haute qualité à faible intensité carbone. Depuis le début de sa production en juillet 2021, le site est en phase de sa troisième extension, visant à accroître sa capacité de production de 33 %, pour atteindre plus de 600 000 tonnes de cuivre par an. Cette expansion comprend également la construction de la plus grande fonderie de cuivre d'Afrique, capable de produire 500 000 tonnes par an d’anodes de cuivre pur à 99 %.

En parallèle, la réhabilitation de la turbine numéro 5 du barrage hydroélectrique d’Inga II permettra d’ajouter 178 mégawatts de capacité de production hydroélectrique renouvelable. L’achèvement de cette phase est prévu pour fin 2024, positionnant Kamoa-Kakula comme le plus grand producteur de cuivre du continent et le troisième au niveau mondial. Cette phase d'expansion vise non seulement à augmenter la capacité de production, mais également à renforcer l'infrastructure énergétique et industrielle de la RDC. Avec une main-d'œuvre constituée à 91 % de Congolais, le projet se distingue par son impact positif sur l’économie locale. Depuis le début des opérations, plus de 600 millions de dollars ont été versés en taxes et redevances au gouvernement, soulignant l'engagement du projet en faveur de l’exploitation minière responsable et de la valorisation des ressources locales. [2]

Impact Économique et Environnemental

L’expansion de Kamoa-Kakula a un impact économique considérable pour la RDC. En 2023, la mine a contribué à hauteur de 4 % du produit intérieur brut (PIB) de la RDC, illustrant son rôle clé dans l’économie nationale. Le projet représente également un exemple de la manière dont l’exploitation minière peut être effectuée de manière durable et responsable. Les consultants indépendants, Skarn Associates et WSP Group, ont confirmé que Kamoa-Kakula figure parmi les mines de cuivre ayant les plus faibles émissions de gaz à effet de serre par tonne produite au monde. L'initiative d’AFC va au-delà de l’augmentation de la production minière. Elle inclut également des projets d'infrastructure tels que la réhabilitation du barrage d’Inga II, qui augmentera la capacité de production d’énergie renouvelable.

Ce développement contribue non seulement à la transition énergétique mondiale mais aussi à la réduction des émissions de carbone associées à l'exploitation minière.

En outre, le complexe Kamoa-Kakula est devenu le premier utilisateur industriel du corridor ferroviaire atlantique de Lobito, une ligne ferroviaire reliant la ceinture cuprifère de la RDC au port atlantique de Lobito en Angola. Cette utilisation du corridor devrait réduire considérablement les coûts logistiques et l'empreinte carbone de l’exportation des produits miniers. [3]

Rôle d’Africa Finance Corporation (AFC)

Africa Finance Corporation, fondée en 2007, est un acteur central dans le financement et le développement d'infrastructures essentielles en Afrique. En tant que principal fournisseur de solutions d'infrastructure, l’AFC a joué un rôle crucial dans le soutien et la structuration financière de projets d'envergure comme celui de Kamoa-Kakula. L’AFC a également agi en tant que conseiller financier pour le consortium Trafigura, Mota-Engil et Vecturis dans l’exploitation du corridor ferroviaire de Lobito une ligne ferroviaire reliant la ceinture cuprifère de la RDC au port atlantique de Lobito en Angola.

L’AFC a agi en tant que conseiller financier pour le consortium Trafigura, Mota-Engil et Vecturis, qui a obtenu une concession de 30 ans pour les services ferroviaires et logistiques. L’utilisation de ce corridor devrait réduire considérablement les coûts logistiques et l’intensité des émissions de carbone liés à l’exportation des produits miniers de la ceinture cuprifère de la RDC. L’implication de l’AFC dans ce projet souligne son engagement envers le développement des infrastructures qui soutiennent la croissance économique et l'industrialisation du continent.

Depuis sa création, l’AFC a investi 13 milliards de dollars à travers 43 pays membres, se positionnant comme le partenaire de choix pour des projets d'infrastructure de haute qualité dans des secteurs critiques tels que l’énergie, les ressources naturelles, l’industrie lourde, le transport et les télécommunications.[4]

Perspectives pour l’Avenir

L'expansion du complexe Kamoa-Kakula marque une avancée majeure pour l'industrie minière en Afrique et l'économie de la RDC. Ce projet ambitieux, qui vise à faire de Kamoa-Kakula le troisième plus grand producteur mondial de cuivre, solidifie la position stratégique de l'Afrique sur le marché mondial des ressources naturelles. En augmentant la capacité de production à plus de 600 000 tonnes de cuivre par an, le complexe répond à la demande croissante de cuivre, un métal essentiel pour la transition énergétique mondiale. La construction de la plus grande fonderie de cuivre d'Afrique et l'intégration d'infrastructures énergétiques renouvelables, comme la réhabilitation de la turbine du barrage d’Inga II, illustrent l'engagement du projet à adopter des pratiques industrielles durables et à faible intensité carbone. L'initiative de l'Africa Finance Corporation (AFC) dans ce projet ne se limite pas à une simple augmentation de la production minière. Elle incarne une vision holistique du développement économique et industriel en Afrique. En mettant l'accent sur l'industrialisation et la réduction des émissions de carbone, l’AFC offre un modèle innovant de développement économique durable.

L'utilisation du corridor ferroviaire atlantique de Lobito pour l'exportation des produits miniers démontre une approche stratégique visant à réduire les coûts logistiques et l'empreinte carbone, tout en renforçant l'intégration économique régionale. Ce projet, par ses impacts économiques et environnementaux positifs, pave la voie pour une exploitation minière responsable et un avenir prospère pour la RDC en particulier et l'Afrique.[5]