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La Première Ministre de la RDC, Judith Suminwa confronte Paul Kagame au sommet de l’UA et expose ses motivations de la guerre
14 Février 2025

La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, a récemment confronté le Président du Rwanda, Paul Kagame, au Sommet de l'Union Africaine. Cette confrontation a mis en lumière les tensions entre les deux pays et les motivations réelles derrière les actions du Rwanda envers la RDC.
Les relations entre la RDC et le Rwanda sont marquées par des décennies de conflits. Le Rwanda a été accusé à plusieurs reprises de soutenir des groupes armés en RDC, notamment le M23, qui a récemment repris ses activités dans l'est du pays. Ces tensions ont culminé avec la résurgence du M23 fin 2021, entraînant une escalade des violences dans la région
Les motifs de la confrontation faite par la premiere Ministre Judith Suminwa
La Première Ministre Judith Suminwa a remis en question les motivations du Rwanda concernant ses actions en République Démocratique du Congo (RDC). Lors du 38e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, elle a souligné que l'argument sécuritaire avancé par le Rwanda, notamment la menace présumée des FDLR, ne tient pas la route. Madame la premiere ministre Suminwa a pointé du doigt l'absence d'attaques significatives des FDLR contre le Rwanda ces dernières années, remettant ainsi en cause la légitimité des interventions rwandaises en territoire congolais. [1]
Au cœur de cette controverse se trouve la question des ressources naturelles. Selon des rapports d'experts de l'ONU cités par Suminwa, le Rwanda serait impliqué dans l'exploitation illégale de ressources minières en RDC, notamment le coltan[1]. Cette exploitation illégale serait le véritable moteur des actions du Rwanda, masquées derrière des prétextes sécuritaires. La Première Ministre a ainsi appelé la communauté internationale à reconnaître que le conflit est davantage motivé par des intérêts économiques que par de réelles préoccupations de sécurité. [2]
La réaction du Président Kagame le cerveau moteur du mouvement de M23
Le départ précipité du Président Kagame lors de la réunion de l'Union africaine à Addis-Abeba, suite aux questions pointues de la Première Ministre congolaise Judith Suminwa, a mis en lumière les tensions persistantes entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC). Cette réaction a soulevé des interrogations sur la capacité du Rwanda à justifier ses actions en RDC, notamment concernant son soutien présumé au groupe rebelle M23 et son implication dans l'exploitation illégale des ressources naturelles congolaises. [3]
L'incident a renforcé les préoccupations de la communauté internationale quant au rôle du Rwanda dans la déstabilisation de l'est de la RDC. Les appels à une résolution pacifique du conflit se sont multipliés, avec une pression accrue sur Kigali pour qu'il cesse son soutien au M23 et retire ses troupes du territoire congolais. Des organisations comme Les Elders ont exhorté à un dialogue sincère et à la mise en place d'un cessez-le-feu durable, soulignant la nécessité d'une action internationale plus ferme pour mettre fin à ce conflit prolongé. [4]
Les Conséquences de la Confrontation faite par la Première Ministre Judith Suminwa
La confrontation entre la Première Ministre Judith Suminwa et le Président Paul Kagame a mis en lumière les profondes tensions entre la RDC et le Rwanda. Le discours de Suminwa, accusant directement le Rwanda d'agression et de soutien au groupe terroriste M23, a poussé Kagame à quitter la séance, incapable de répondre aux accusations. Cet incident a révélé l'incapacité du Rwanda à justifier ses actions en RDC et a renforcé les soupçons concernant ses véritables motivations, notamment l'exploitation illégale des ressources naturelles congolaises. [5]
Cette confrontation a des implications importantes pour la stabilité régionale et la communauté internationale. Elle a suscité un regain d'attention sur le conflit, avec des appels renouvelés à une résolution pacifique et à des actions concrètes pour mettre fin à l'agression. Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé sa profonde préoccupation face à l'escalade des violences, exhortant les parties à reprendre les pourparlers diplomatiques dans le cadre du processus de Luanda. Cependant, l'absence de consensus au sein du Conseil sur les moyens de faire pression sur Kigali et Kinshasa souligne la complexité de la situation et la nécessité d'une approche plus coordonnée de la communauté internationale. [6]
La position de la RDC face aux agressions commanditées par le regime de Kagame
La République Démocratique du Congo (RDC) maintient une position ferme face aux tensions avec le Rwanda, comme l'a souligné la Première Ministre Judith Suminwa lors du 38e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba. Elle a mis en lumière la gravité de la situation, qualifiant les actions du Rwanda d'agression et de violation des principes fondamentaux de la charte des Nations unies et de l'acte constitutif de l'Union africaine. Suminwa a notamment dénoncé l'occupation illégale d'une partie du territoire congolais par les troupes rwandaises, sous couvert du groupe rebelle M23, soulignant les conséquences humanitaires désastreuses de ce conflit. [7]
Malgré ces tensions, la RDC reste ouverte au dialogue, tout en maintenant une position ferme sur ses intérêts nationaux. Le président Félix Tshisekedi a réaffirmé l'engagement de son pays dans le processus de Luanda, visant à résoudre pacifiquement le conflit. Cependant, il a clairement établi des limites, excluant tout dialogue direct avec le M23, qu'il qualifie de groupe terroriste. La RDC cherche ainsi à équilibrer sa volonté de paix avec la nécessité de protéger sa souveraineté, refusant de céder aux pressions extérieures qui iraient à l'encontre de ses intérêts nationaux. [8]
L'engagement de la Coopération Internationale
La Coopération Internationale s'est intensifiée pour résoudre le conflit entre la RDC et le Rwanda, comme en témoigne la récente session d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. "Les représentants des deux pays ont exposé leurs positions, avec la RDC demandant le retrait immédiat des troupes étrangères et l'imposition de sanctions ciblées contre les responsables de l'agression". Le Conseil a exprimé sa profonde préoccupation face à l'escalade des violences et a exhorté les parties à reprendre les pourparlers diplomatiques dans le cadre du processus de Luanda. [9]
Plusieurs acteurs internationaux ont pris position pour promouvoir la paix dans la région. Le Parlement européen a appelé à suspendre l'accord UE-Rwanda sur les matières premières critiques et à geler l'aide budgétaire directe au Rwanda jusqu'à ce qu'il permette l'accès humanitaire à la zone de crise. Les États-Unis ont condamné les avancées du M23 et du Rwanda, appelant à un cessez-le-feu, tandis que d'autres pays comme la Chine et la Russie ont souligné l'importance de respecter la souveraineté de la RDC. Ces actions démontrent l'engagement croissant de la communauté internationale pour résoudre ce conflit complexe. [9]

Pour clore, la confrontation entre la Première Ministre Suminwa et le Président Kagame a révélé l'ampleur des tensions entre la RDC et le Rwanda, mettant en lumière les véritables motivations du Rwanda dans le conflit. Le Rwanda, accusé de soutenir le groupe rebelle M23, fait face à une pression internationale croissante, avec des pays comme l'Allemagne et le Royaume-Uni menaçant de suspendre leur aide[1]. Malgré ces critiques, le Président Kagame maintient une position ferme, rejetant les accusations et se disant prêt à la "confrontation". Cette situation a exacerbé les tensions régionales, notamment avec l'Afrique du Sud, dont 13 soldats ont été tués dans le conflit.
Face à cette escalade, la communauté internationale s'est mobilisée pour tenter de résoudre le conflit. Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu une session d'urgence, appelant à la reprise des pourparlers diplomatiques dans le cadre du processus de Luanda. Cependant, l'absence de consensus au sein du Conseil sur les moyens de faire pression sur Kigali et Kinshasa souligne la complexité de la situation. La RDC, tout en restant ouverte au dialogue, maintient une position ferme sur ses intérêts nationaux, excluant tout dialogue direct avec le M23. Cette crise met en évidence la nécessité d'une coopération internationale renforcée pour promouvoir une paix durable dans la région des Grands Lacs.
Vous pouvez en savoir plus sur les relations entre la RDC et le Rwanda en visitant le site web de l'Ambassade de la RDC en Chine : https://www.ambardcchine.org/
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